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dimanche 25 décembre 2011

O amour, amour!

[Dans les écrits de Mère Marie de Jésus Deluil-Martiny]

Novembre 1875.

Aimez bien Jésus qui vous a aimée jusqu’à la pauvreté de la Crèche, jusqu’à l’humilité de Nazareth, jusqu’au dénûment du désert, jusqu’à l’excès de la sainte Cène, jusqu’à l’agonie du Jardin, jusqu’à la honte du Prétoire, jusqu’aux tourments de la flagellation et du couronnement d’épines, jusqu’au martyre de l’adieu à sa Mère, jusqu’au supplice de la Croix, jusqu’à la soif brûlante de sa dernière heure, jusqu’à son délaissement de l’agonie, jusqu’au dernier soupir de son Coeur, jusqu’au coup de lance et à l’épuisement de son Sang par cette Blessure sacrée ! Ah ! aimez ! aimez !

Or, aimer c’est se donner; aimer c’est se livrer ; aimer c’est se sacrifier; aimer c’est s’enchaîner à ce que l’on aime; aimer c’est brûler; aimer c’est se consumer ; aimer c’est ne rien refuser ; aimer c’est tout abandonner à l’amour aimer c’est avoir une si ardente soif de voir aimer ce que l’on aime, que rien ne coûte pour l’obtenir ; aimer c’est chercher partout mille vies, mille coeurs pour les sacrifier et les embraser, et pour les jeter en trophée sous les pas du Bien-Aimé vainqueur.

O amour, amour! ô feu brûlant! qu’est-ce que mille vies pour vous les sacrifier, qu’est-ce que mille coeurs pour vous les consacrer? Ma fille, aimons Celui qui nous a tant aimées ! O Jésus, élargissez nos coeurs, étendez notre capacité d’amour, et pour cela élargissez notre capacité de souffrir, de nous sacrifier, de nous humilier, de descendre dans notre néant, de nous baigner dans vos douleurs, afin d’être unies un jour à votre triomphant amour au Ciel !

Aimôns l’amour !

[Lettres de Mère Marie de Jésus Deluil-Martiny, fondatrice de la Société des Filles du Cœur de Jésus. - Paris, P. Lethielleux, 1965 – Imprimatur: Luçon, le 11 Octobre 1965. L. Bouet, v. g.]

mardi 20 décembre 2011

De Hollywood au monastère de clôture

Toutes les histoires vocationnelles sont belles, car toutes sont des histoires d’amour. Toutefois, il y a des vocations qui suscitent la stupeur, car elles impliquent des personnes auxquelles on ne s’attendrait pas.

Dolores Hart était une jeune star à Hollywood, sa beauté attirait des foules au cinéma, les réalisateurs était disposés à payer cher pour la faire jouer dans leurs films. Succès, joie, plaisir, divertissement...elle avait pratiquement tout ce que les mondains pourraient désirer. Vanitas vanitatum, vanité des vanités, tout est vanité, sauf aimer Dieu et servir uniquement Lui. Les biens de ce monde ne peuvent pas satisfaire le coeur de l’homme qui est créé pour aimer le Seigneur et il est inquiet jusqu’à ce qu’il ne se repose pas en Lui.

La Vierge Marie, Médiatrice de toutes les grâces, veillait sur Dolores, et le Divin Rédempteur la voulait comme sa chaste épouse. La jeune actrice blonde a interprété le rôle de sainte Claire dans un film sur saint François d’Assise ( les deux photos du post sont tirées de ce film) et a eu l’occasion de rencontrer le Souverain Pontife. Peu à peu elle a compris que Jésus l’appelait à vivre en clôture dans le monastère de l’abbatie "Regina Laudis" en Connecticut (les Etats-Unis). Parmi la stupeur et le bruit des médias et de l’opinion internationale, elle a tout lâché pour prendre l’habit des soeurs bénédictines. Dans le silence et le recueillement de la clôture, elle se sentait finalement heureuse.

jeudi 15 décembre 2011

Soeurs de clôture de Flée

La communauté compte 9 soeurs. La plus jeune est novice, elle a 31 ans, la plus âgée a 89 ans. Il y a aussi une prépostulante qui continue son discernement. Les offices sont en grégorien, seules les lectures sont en français, ce sont les lectures officielles du Missel Romain. La Messe est en français mais chantée par les Soeurs en grégorien. Les Soeurs ont une heure d'oraison par jour (une demi heure le matin et une demi heure l'après-midi), et entre une demi heure et trois quart d'heure de lectio divine par jour. Elles portent l'habit traditionnel, avec la guimpe. La communauté est consacrée à la Sainte Vierge et au Sacré Coeur, ces consécrations sont renouvelées tous les ans. Le monastère a été créé en 1946 pour permettre aux santés fragiles de vivre une authentique vie bénédictine, adaptée à leur santé. Il y a donc plusieurs aménagements. Le temps de sommeil est plus long (les Laudes sont à 7h30 et les Vigiles à 20h45). Les offices sont plus courts que la normale, la communauté à des autorisations spéciales de Rome pour cela. Les horaires sont vu avec la Prieure, suivant ce qui correspond le mieux à chacune, sauf en ce qui concerne les moments communautaires (offices, Chapitre, récréation, réfectoire - sauf au petit déjeuner qui peut être pris avant ou après Laudes -). Elles ont gardé l'usage du Chapitre des Coulpes, qu'elles essaient de faire régulièrement. Il s'agit d'une réunion pendant laquelle chaque soeur, en commençant par celles qui ont un rang plus élevé (Prieure, Sous-Prieure, membre du conseil, soeurs anciennes...), se met à genoux et demande pardon pour les fautes extérieures. Il ne s'agit pas d'une confession. Ce ne sont que les fautes extérieures qui sont abordées, par exemple, si on fait trop de bruit, qu'on ne respecte pas les horaires, qu'on est trop irritable, qu'on est souvent en retard... Les Constitutions prévoient que les soeurs se confessent toutes les deux semaines. Elles sont deux confesseurs et un troisième qui est un confesseur extraordinaire, moine à l'Abbaye Saint Pierre de Solesmes, qui vient une fois par trimestre. Les soeurs ne jeûnent pas à cause de leur santé. Elles ne mangent jamais de viande le vendredi et lors des Vigiles pénitentielles, pour les grandes solennités, elles suppriment un aliment au choix de leur petit déjeuner. Lorsqu'elles se trompent à l'office, ou qu'elles arrivent en retard, ou qu'elles font un grand bruit au réfectoire, elles se mettent à genoux au milieu de la pièce et attendent que la Prieure les autorise à se relever. Elles n'ont pas d'activité lucrative du fait de leur petit nombre, mais Mère Prieure en cherche une. Au réfectoire, il n'y a pas de service car elles sont trop peu nombreuses, chaque soeur va se servir. A l'un des repas (le midi ou le soir, cela dépend des jours et de qui est la lectrice), les nouvelles sont lues, à l'autre, un livre enregistré sur cassette est écouté. Il règne dans ce monastère une atmosphère de paix et de joie. Les soeurs sont très joyeuses et très accueillantes. Elles ont une hôtellerie dans laquelle elles peuvent recevoir des personnes pour une retraite. Elles vendent quelques produits monastiques au rez-de-chaussée de l'hôtellerie (leurs confitures et leur tilleul, ainsi que des produits d'autres monastères). Elles respectent une clôture papale stricte. Il y a une grille pour séparer le choeur des religieuses de la chapelle et des grilles au parloir, ouvertes en leur centre car elles ont voulu exprimer leur retrait du monde, et en même temps le fait qu'elles sont proche du monde par la prière. Elles ont une cuisinière et une aide ménagère. Les soeurs aînées avaient le droit à des heures de ménage ou de cuisine, et comme il y a peu de soeurs et qu'elles ne pouvaient plus assurer tout le travail nécessaire, Mère Prieure a préféré embaucher ces personnes. Elle a dit que leur vocation première c'est la prière et qu'il vaut donc mieux sacrifier le travail que la prière.

L'adresse des Bénédictines de Flée est : Monastère La Paix Notre Dame, 72500 FLEE (France).

samedi 10 décembre 2011

Photos sur les soeurs de clôture

Images et photos sur les soeurs de clôture















mardi 6 décembre 2011

Les Religieuses Victimes du Sacré Coeur


Parmi les meilleurs ordres religieux qui méritent d'être plébiscités se trouvent les Religieuses Victimes du Sacré Coeur de Jésus. L'institut a été fondé en 1843 par Julie-Adèle de Gérin-Ricard (1793-1865), devenue prieure sous le nom de Mère Marie Victime de Jésus Crucifié. Son but principal est de s'unir au Divin Rédempteur dans son statut de victime et de s'immoler pour la plus grande gloire de Dieu et le salut éternel des âmes.


Ces soeurs sont des "âmes hosties" qui se sacrifient pour réparer et consoler l'adorable Coeur de Jésus qui est quotidiennement offensé par l'humanité ingrate et pécheresse. En outre, ces soeurs s'offrent en victimes pour la sanctification des prêtres. Dans leur monastère de clôture (il n'en existe qu'un seul qui se trouve à Marseille), elles pratiquent l'Adoration Perpétuelle du Saint Sacrement, alternant jour et nuit devant le tabernacle. Leur devise est "Una cum Christo Hostia, Cor unum".

Les Religieuses Victimes du Sacré Coeur sont restées fidèles à leurs Constitutions initiales qu'elles n'ont pas voulue modifier sauf pour ce qui était vraiment nécessaire. Leur style de vie est très austère. Durant l'Avent et le Carême, elles ne vont pas au parloir. Elles n'ont pas de site web mais leur Divin Epoux réussit à attirer des jeunes filles dans ce monastère de stricte observance. Dans leur chapelle, le Saint Sacrifice de la Messe est célébré selon l'antique forme liturgique du rit romain. Actuellement, elles sont sur une vingtaine de soeurs. La Révérende Mère est Mère Marie-Véronique de la Sainte Face.

Nouvelles: à partir de 2016 les victimes du SacréCoeur ne sont plus à Marseille, elles ont déménagé dans un autre diocèse de France.

Voici quelques photos éloquentes qui illustrent l'atmosphère de ferveur qui règne dans leur monastère.


samedi 3 décembre 2011

Viens et suis-moi

[Pensées de la Bienheureuse Mère Marie de Jésus Deluil-Martiny, fondatrice de la Société des Filles du Cœur de Jésus]

«Le choix de Dieu ne se borne pas sur notre mérite; Il dit le premier mot de cet appel à qui Il veut; Il ramasse Paul, Augustin, Madeleine, au fond de leurs rébellions et de leurs faiblesses. Son choix entraîne sa grâce pour former l’âme selon ses desseins si elle est fidèle à l’appel. Dieu appelle, sa grâce descend; c’est à l’âme de saisir cette grâce et de répondre à cet appel; si elle se détourne et si elle refuse, Dieu, après d’instantes sollicitations, se retire; et qui peut comprendre ce qu’est la jalousie irritée d’un amour divin méprisé?... Je crains Jésus qui passe…»

«Nous ne pouvons user de la liberté que pour la soumettre à quelque chose. Préférerons-nous à notre Dieu, notre bon maître, une créature ou un désir de notre cœur? Les plus étroites, les plus sacrées des affections humaines ne sauraient légitimer la moindre résistance à la volonté de Dieu. Que pourrais-je aimer? Jésus-Christ est le seul aimable… A la mort, je voudrais n’avoir aimé que Lui… Pour bien vivre dans ce monde, je dois abhorrer le péché, fuir les occasions, haïr le monde et ce qui est du monde. Me sera-ce facile à moi qui aime naturellement ce qu’il aime et qui crains les difficultés?...»


Les jeunes qui veulent passer quelques jours de retraite spirituelle dans le monastère de clôture des Filles du Cœur de Jésus de Marseille pour discerner leur propre vocation, peuvent les contacter en écrivant à ces adresses:

Monastère des Filles du Cœur de Jésus
68 Traverse de la Serviane
Les Trois Lucs
13012 Marseille

Tél. 04 91 93 43 46

vendredi 2 décembre 2011

Images de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus

Images et photos de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte Face (Sainte Thérèse de Lisieux).







jeudi 1 décembre 2011

Unissez vos souffrances aux agonies que le Coeur de Jésus a souffertes

[Dans les écrits de Mère Marie de Jésus Deluil-Martiny]

26 janvier 1875.

Ma chère fille et Soeur en Notre-Seigneur, il me tardait bien de pouvoir revenir auprès de vous. Le doux Jésus vous a donc un peu remontée? Mais, sans doute comme vous voulez être sa petite victime, Il n’aura pas manqué de frapper bientôt à la porte de votre coeur avec sa croix : Courage ! Jésus ne mérite-t-Il pas d’être courageusement servi et généreusement aimé par quelques âmes quand tant d’autres l’outragent, le délaissent, le méprisent? Lorsqu’Il n’a presque plus dans le monde où reposer son coeur, ne faut-il pas qu’il puisse se réfugier dans l’âme de ses filles et y trouver l’amour, le dévouement et le sacrifice? Dieu compte tout, ma chère fille, et il est bien content de tout ce que vous faites pour son oeuvre, dans la mesure de vos forces. Remontez bien votre courage, et unissez toutes vos souffrances aux agonies que le Coeur de Jésus a souffertes. Tenez-vous sur l’autel afin qu’il vous offre avec lui.

Il faut s’aguerrir un peu. Quand on se porte bien, il ne faut s’épargner en rien; quand on est souffrant, il faut accepter les soins sans les chercher ; il faut les recevoir comme une aumône faite à Notre-Seigneur Jésus-Christ en notre personne, car nous sommes toutes les pauvres de Jésus : c’est-à-dire les recevoir humblement, généreusement, trouvant touj ours que c’est trop pour nous ; portant nos souffrances avec un coeur bien soumis et d’un extérieur doux et content, pour l’édification et la consolation du prochain. Autrement, que ferait-on de nous dans les fondations qui se préparent et où tout peut manquer à la fois ?... Ce courage sur soi-même ne s’apprend pas en un jour; mais, avec la grâce et la bonne volonté, les bien portantes et les malades ne peuvent manquer de l’acquérir. Et cette vertu a cela d’excellent qu’elle peut nous accompagner dans les plus rudes extrémités, et même à la mort. Avec elle on peut mourir l’arme au bras, comme un vaillant soldat de Dieu.

[Lettres de Mère Marie de Jésus Deluil-Martiny, fondatrice de la Société des Filles du Cœur de Jésus. - Paris, P. Lethielleux, 1965 – Imprimatur: Luçon, le 11 Octobre 1965. L. Bouet, v. g.]