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dimanche 1 avril 2012

Soeur de clôture

Quelques-uns pensent que pour devenir frère ou sœur (épouse du Christ) il est nécessaire d’avoir garde le lis de la virginité depuis l’enfance. En réalité, même ceux qui ont connu le péché peuvent entrer au monastère s’ils s’en repentent et sont absolument décis de ne plus pécher. Ecoutez l’histoire d’une des maitresses de Gabriel D’Annunzio. Alessandra di Rudini est née à Naples en 1876. Son père était maréchal et un homme politique connu (il a été même Ministre d’Affaires internes et Chef du gouvernement). Elle a eu une enfance ,,vivace” et à cause de son manque de discipline elle a été chassée du collège. Elle vivait dans un milieu rationaliste et c’est pourquoi sa foi a beaucoup fléchi. Elle pensait que le christianisme était seulement un phénomène social-politique. Puis, en lisant les idées de Renan, sa foi s’est écroulée complètement. Elle était vue comme une jeune fille très jolie et de nombreux hommes avec une bonne condition sociale ont voulu l’épouser. Parmi ceux-ci se trouvait le maréchal Marcello Carlotti avec lequel elle a accepté de se marier et, ainsi, ils ont eu deux enfants. Pourtant, peu après le mariage elle est restée veuve. Elle avait seulement 24 ans et, étant donne sa beauté et sa jeunesse, il n’eut pas été difficile de trouver un autre mari. En 1903 elle a connu Gabriele D’Annunzio, un poète célèbre qui séduisait beaucoup de femmes. Premièrement il les séduisait et puis les abandonnait et choisissait une autre fille malheureuse. D’Annunzio a fait des avances à Alessandra, qui, dans un premier temps l’a refusé, mais à la fin elle a cédé et ils ont décidé de vivre ensemble ,,comme les époux”, dans le manoir du poète. Ceci est un péché grave contre le sixième commandement, qui interdit les rapports sexuels entre les personnes non-mariées. Mais la Vierge Marie, comme une mère attentive, veillait sur elle, et le Bon Dieu lui a envoyé un châtiment salutaire. Dieu est l’amour infini, et quand Il envoie une croix Il la fait pour notre bien, c’est-à-dire pour un bien encore plus grand. Ainsi, Alessandra est tombée gravement malade et courait le danger de mourir sans avoir reçu les derniers sacrements. Quand elle est guérie, D’Annunzio l’a quittée. Apres la maladie, la jeune marquise n’était plus aussi belle qu’avant et le poète était déjà amoureux d’une autre femme. Voilà combien fragile est l’amour mondain et avec quelle rapidité il change! Alessandra a beaucoup pleuré son amour perdu, mais immédiatement elle s’est rappelé que son amour n’était que vanité: ,,vanitas vanitatum et omnia vanitas” dit la Sainte Ecriture. Après une longue période de recherches, elle s’est sentie attirée d’un Homme spécial, le meilleur des hommes, Celui qui ne trahit jamais: Jésus-Christ, le Roi du Ciel. Apres s’être consultée avec son directeur spirituel et pris contact avec les sœurs, elle est entrée dans un monastère de clôture en France, où elle a reçu comme religieuse le nom de Marie de Jésus et a vécu sa vocation d’une manière exemplaire. Les pécheurs scélérats qui se convertissent sincèrement à Dieu, en général deviennent des apôtres zélés de l’Evangile. Ainsi, sœur Marie de Jésus a été choisie prieure du couvent et s’est révélée d’être une bonne supérieure, en fondant d’autres monastères en France. Elle est morte en odeur de sainteté dans le mois de janvier de l’année 1931, heureuse d’avoir quitté le monde qui l’avait trahie et de s’être consacrée au Bon Jésus. Gabriele D’Annunzio ne pouvait pas remplir de joie et de paix le cœur d’Alessandra, qui était créé pour aimer Dieu et seulement en Lui elle a pu trouver son bonheur. ,,Inquietum est cor nostrum”, notre cœur est inquiet jusqu’à ce qu’il ne se repose pas en Dieu.