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samedi 15 décembre 2012

Entrer au monastère

Pour entrer dans un ordre religieux il est nécessaire d’avoir la vocation qui, bien plus qu’un sentiment ou une attraction sensible, consiste principalement dans la juste intention de celui qui aspire à la vie religieuse. Qui veut devenir frère ou sœur pour la noble raison de se consacrer au service de Dieu et au salut des âmes, en vivant avec ferveur la Règle monastique, celui-ci prouve avoir les signes d’une vocation sincère. Donc, que faut-il faire pour nous assurer que le désir d’une vie plus parfaite vient de Dieu lui-même? C’est important que cette personne-là parle avec un bon directeur spirituel, mais il n’est pas facile d’en trouver un, c’est pour cela que je conseille les gens qui n’ont pas ce guide de contacter directement un ordre religieux de stricte observance, en demandant de faire pendant quelques jours un discernement spirituel. Attention, l’ordre religieux doit être de stricte observance, c’est-à-dire qu’il vive avec ferveur la vie religieuse, autrement on court le danger de perdre la vocation, comme ceci est arrivé à d’autres. Encore, la discrétion est très importante, on ne doit pas révéler pour le moment ce désir aux amis et aux parents (sauf si ceux-ci sont des catholiques pratiquants), car souvent les parents deviennent les plus grands ennemis de la vocation de leurs enfants. Par conséquent, s’ils vous demandent le motif pour lequel vous voulez passer quelques jours dans un monastère, dites-leur que vous voulez faire une retraite pour le bien de votre âme (ce n’est pas un mensonge, c’est seulement une restriction mentale qui ne constitue ni même un pèche véniel). Durant ces quelques jours de discernement (par exemple une semaine) vous allez rencontrer des personnes qui vous aideront à apprendre si vous avec véritablement une vocation religieuse. Chers amis, que vous dire de plus? Courage! Pour entrer dans un couvent il est nécessaire d’avoir beaucoup de courage pour pouvoir supporter les adversités et rompre les liens avec le monde. Quelques-uns, même s’ils ont la vocation, n’ont pas la force de quitter les biens matériels et les autres vanités dont la vie séculaire est pleine. Si votre vocation est véritable, comme je l’espère, si vous allez entrer dans un bon ordre religieux, vous allez être plein de reconnaissance pour le Seigneur qui vous l’a offerte. Il est Le seul qui puisse donner cette paix intérieure si difficile de trouver dans le monde, où il y a tant de préoccupations et de distractions mondaines.

samedi 1 décembre 2012

Dieu est le premier et le plus grand des Pères

[Dans les écrits de Mère Marie de Jésus Deluil-Martiny]

Ce 18 août 1875.

MA CHÈRE ENFANT,
Mon coeur saigne toujours pour ces bons parents auxquels les enfants doivent s’arracher: mais Dieu est le premier et le plus grand des Pères ; et les chers parents ont aussi leur part dans ce centuple promis par Notre-Seigneur à ceux qui quittent tout pour le suivre. Ils attirent de grandes bénédictions de Dieu sur leurs âmes, comme fruits de ce sacrifice ; et ceux qui auront ainsi donné leurs enfants à Dieu auront une couronne toute particulière au ciel. Nous devons les aimer surnaturellement, c’est-à-dire pour leur âme et pour leur bonheur éternel ; et ne pas hésiter à leur procurer, par le sacrifice qu’ils font de nous, les grandes grâces et les grandes récompenses qu’ils en recueilleront. La tendresse d’un père a de grandes douceurs et de grands droits; l’amour d’un Dieu en a de bien plus sérieux, de plus grands encore...

Courage et confiance. Qui a Jésus a tout. Comptez sur mon invariable dévouement.

MARIE DE JÉSUS.

[Lettres de Mère Marie de Jésus Deluil-Martiny, fondatrice de la Société des Filles du Cœur de Jésus. - Paris, P. Lethielleux, 1965 – Imprimatur: Luçon, le 11 Octobre 1965. L. Bouet, v. g.]

samedi 20 octobre 2012

Conférence du Père Sorkine sur la Bienheureuse Marie Deluil-Martiny

Conférence du Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine sur l'Eucharistie et la Bienheureuse Marie Deluil-Martiny, Fondatrice de la Société des Filles du Cœur de Jésus. Marseille 10 mai 2009. Pour télécharger le fichier mp3, cliquez ici.

Pour une expérience vocationelle avec les Filles du Cœur de Jésus, écrivez à:

Monastère des Filles du Cœur de Jésus
68 Traverse de la Serviane
Les Trois Lucs
13012 Marseille

Tél. 04 91 93 43 46

dimanche 7 octobre 2012

Conférence du l'abbé Vasseur sur la Bienheureuse Marie Deluil-Martiny

Conférence du l'abbé Vasseur sur la Bienheureuse Marie Deluil-Martiny, Fondatrice de la Société des Filles du Cœur de Jésus. Marseille 8 mars 2009. Pour télécharger le fichier zip, cliquez ici.

Pour une expérience vocationelle avec les Filles du Cœur de Jésus, écrivez à:

Monastère des Filles du Cœur de Jésus
68 Traverse de la Serviane
Les Trois Lucs
13012 Marseille

Tél. 04 91 93 43 46

lundi 1 octobre 2012

Faire aimer Jésus!

[Dans les écrits de Sainte Thérèse de Lisieux]

J.M.J.T.
15 Octobre 89.
Jésus +

Ma Céline chérie,
                              Si tu savais comme tu as touché le coeur de ta Th.!... Tes petits pots sont RAVISSANTS, tu ne sais pas le plaisir qu'ils m'ont fait!... Céline... Ta lettre m'a fait bien bien plaisir; j'ai senti combien nos âmes sont faites pour se comprendre , pour marcher par la même voie!... La vie... ah! c'est vrai que pour nous elle n'a plus de charme... mais je me trompe c'est vrai que les charmes du monde se sont évanouis pour nous, mais c'est une fumée... et la réalité nous reste, oui, la vie c'est un trésor... chaque instant c'est une éternité, une éternité de joie pour le ciel, une éternité de voir Dieu face à face, de n'être qu'un avec lui!... Il n'y a que Jésus qui est; tout le reste n'est pas... aimons-le donc à la folie, sauvons-lui des âmes, ah! Céline, je sens que Jésus demande de nous deux, de désaltérer sa soif en lui donnant des âmes, des âmes de prêtres surtout, je sens que Jésus veut que je te dise cela, car notre mission c'est de nous oublier, de nous anéantir... nous sommes si peu de chose... et pourtant Jésus veut que le salut des âmes dépende de nos sacrifices, de notre amour, il nous mendie des âmes... ah! comprenons son regard! si peu savent le comprendre, Jésus nous fait la grâce insigne de nous instruire lui-même, de nous montrer une lumière cachée!... Céline... la vie sera courte, l'éternité est sans fin... Faisons de notre vie un sacrifice continuel, un martyre d'amour, pour consoler Jésus, il ne veut qu'un regard, un soupir, mais un regard et un soupir qui soient pour lui seul!... Que tous les instants de notre vie soient pour lui seul, que les créatures ne nous touchent qu'en passant... Il n'y a qu'une seule chose à faire pendant la nuit, l'unique nuit de la vie qui ne viendra qu'une fois, e'est d'aimer, d'Aimer Jésus de toute la force de notre coeur et de lui sauver des âmes pour qu'il soit aimé... Oh! faire aimer Jésus! Céline! comme je parle bien avec toi... c'est comme si je parlais à mon âme... Céline, il me semble qu'à toi je peux tout dire... […]

Sr Thérèse de l'Enfant Jésus de la Ste Face
nov. carm. ind.

samedi 15 septembre 2012

Vie religieuse

Une fille m'a envoyé le témoignage suivant.

Je suis une polonaise de 29 ans. Aujourd’hui j’ai la grâce et la joie de vivre dans la maison de Jésus dans la congrégation des Filles du Cœur de Jésus en Venise (Italie). Avec chaque jour qui passe je m’étonne, pleine d’admiration, à voir combien Jésus a été bon avec moi et comme Il continue de l’être. Depuis plusieurs années j’avais le désir ardent de vivre seulement pour Lui, gardant pour Lui mon cœur, sans le partager. Dans le monde, je menais une vie normale, essayant de Lui être toujours proche par la prière et l’adoration, mais je ne voyais pas clairement ma place dans ce monde, je me demandais le mode de vie qui me serait le plus convenable. J’en étais un peu préoccupée, je me sentais même perdue, mais ma confiance en Jésus etait ma force et ma paix. Je portais dans mon cœur le désir d’être proche de Jésus Eucharistique et de connaitre de mieux en mieux la mystérieuse vie eucharistique qui m’attirait, elle étant le principal sujet de mes méditations. A un certain moment de ma vie, mon cher Jésus a usé de certaines personnes et circonstances pour me faire connaitre son projet de bonheur pour moi. Ainsi, j’ai connu le monastère des Filles du Cœur de Jésus et je me suis retrouvée dans leur spiritualité: aimer, consoler le Cœur de Jésus, réparer toutes les offenses qui Lui sont faites, m’unir au Jésus Victime à chaque Messe et tout cela par l’intermédiaire de la Vierge Marie, en étant étroitement unie à son Cœur Immaculé. Etre ensemble avec Jésus pour le Père en priant, en souffrant, en réparant, en aimant et en intercédant pour les pécheurs, demandant leur salut, voilà le programme des Filles du Cœur de Jésus, le but de leur vie et existence. Je suis depuis peu de temps dans le monastère, mais déjà dès mon arrivée ici j’ai expérimenté le soin pour Jésus et je l’expérimente chaque jour d’une façon qui m’impressionne beaucoup et il ne me reste plus d’autre chose à faire que L’aimer toujours plus, contempler sans cesse Sa bonté et Son délicatesse et premièrement Son amour pour moi, en voulant S’offrir à moi de cette façon. Il m’a volée, m’a tirée du jardin du monde pour me planter dans Son jardin clos, ensemble avec d’autres fleurs qui Lui appartiennent et en ayant soin de moi. Les Filles du Cœur de Jésus m’ont fascinée par leur grande fidélité envers l’esprit de leur fondatrice, la bienheureuse Marie de Jésus Deluil-Martiny, ses enseignements et ardentes pensées étant vécus et observés chaque jour, même dans les plus petites choses. Le silence, la modestie, le recueillement, l’esprit de prière édificateur nous permettent de rester toujours proches du Cœur de notre cher Rédempteur qui est ici notre joie, force et bonheur qui ne passent pas, mais qui sont à découvrir et à amplifier. Chaque jour est différent, malgré les mêmes prières, les activités et le travail. Ils apportent toujours quelques chose de différent, par exemple nous nous édifions par une pensée pieuse ou par les mots du sermon d’un prêtre. Ici, le cœur de la vie des sœurs et la Sainte Messe célébrée chaque matin; elle nous fortifie et nous prépare à accueillir une nouvelle journée. Le Saint Sacrement reste exposé depuis le matin et jusqu’au soir et chaque Fille du Cœur de Jésus a l’aimable devoir d’adorer Jésus selon un programme déjà établi. Chaque adoration est une nouvelle rencontre avec Lui et de cette manière nous Le servons par notre présence et devant Lui nous recevons de la lumière, de la paix et du courage, spécialement quand apparaissent les difficultés. Il est notre Médecin et Conseiller. Les Filles du Coeur de Jésus ont comme saints patrons qui les protègent d’une manière spéciale la Sainte Vierge Marie, saint Joseph, le saint Archange Michel et la bienheureuse Marie de Jésus Deluil-Martiny. Ici nous expérimentons leur aide et c’est pourquoi nous sommes pleines de confiance, paix et joie dans la Divine Providence et dans l’aide de nos amis du ciel.

Je dois remercier Jésus d’avoir pensé à moi pour partager Sa vie cachée!

(Lettre signée)

mardi 28 août 2012

Union à l’immolation incessantes de Jésus

[Dans les écrits de la Bienheureuse Marie de Jésus Deluil-Martiny, fondatrice des Filles du Coeur de Jésus]

Ma bien chère Fille,
                                Comme Notre-Seigneur prend soin de votre petite âme au milieu de toutes vos faiblesses! Mais, c’est un soin douloureux pour votre pauvre nature, qu’il faut réduire à céder la place, à mourir sous les coups de la grâce, et à laisser vivre en vous Jésus seul. Soyez calme, généreuse, abandonnée; et laissez faire Notre-Seigneur. Seulement, étudiez-vous à ne lui rien refuser, parce que plus vous tergiverserez, plus le travail de destruction sera long. Courage!

Vous me décrivez toutes vos agonies intérieures, et vous en concluez que vous vous éloignez de l’OEuvre, et que vous n’en prenez pas l’esprit. Pensez-vous que l’esprit de l’Œuvre soit l’ardeur et la joie sensibles?... Ma pauvre Enfant, l’esprit de l’Œuvre, c’est l’union à l’immolation et à l’oblation incessantes de Notre-Seigneur Jésus-Christ; Punion aux douleursinté rieures de son Coeur Sacré, en particulier. Ce Coeur, pendant la vie mortelle de Notre-Seigneur, ne cessa pas d’être broyé, angoissé, immolé sans limites. Voilà le modèle; voilà la part de nos âmes. Aussi, l’immolation intime du coeur, de l’âme, de l’esprit, le martyre intérieur, les agonies, les sécheresses, etc., etc., tout cela doit être accueilli par nous comme une part d’héritage qui nous est échue; nous devons unir le calice de nos angoisses à celui du Sang de Jésus et les offrir ensemble pour les fins de l’Œuvre. [..]

Comment seriez-vous une vraie Victime, si vous étiez sans cesse portée par les ardeurs sensibles, par les consolations et les joies senties? ... Ce n’est pas ainsi que s’apprend la grande science de l’immolation; aussi, Notre-Seigneur, qui [seul] veut vous remplir de cette science, vous mène par le bon et sûr chemin. Chaque matin, montez au Calvaire par un élan du coeur, pour y être immolée avec Notre-Seigneur [...] Que Jésus et Marie vous soutiennent et vous bénissent (2 mars 1873, Le 188-189).

[René Laurentin, "Marie Deluil-Martiny. Précurseur et martyre béatifiée par Jean-Paul II. La sainte de Marseille.", Fayard, Paris 2003]

samedi 18 août 2012

Pour contacter l'auteur du blog, écrivez à cordialiter@gmail.com (écrire en italien ou en français).

samedi 11 août 2012

Fonder une communauté de religieuses bénédictines au Québec

Un petit noyau de jeunes filles attachées à la messe tridentine voudraient, par la grâce de Dieu, fonder une communauté de religieuses bénédictines au Québec, avec le soutien de leur Évêque. Pour le moment, il est encore tôt pour en dire davantage, mais il s'agirait de bénédictines avec messe tridentine, un peu comme les Bénédictines de Marie Reine des Apôtres (aux USA), ou les Bénédictines du Barroux (en France). Il n'existe aucune communauté religieuse qui ait la messe tridentine au Canada. Toutes les jeunes filles intéressées doivent voyager jusqu'aux Etats-Unis, demander un Visa, et autres complications administratives. Beaucoup de vocations se perdent à cause de cela, du fait que la plupart des communautés ne veulent pas de la messe traditionnelle. Des vocations solides finissent par se perdre. Ces jeunes filles ont le désir d'aider ces vocations, si Dieu le veut, et de vivre leur idéal bénédictin de toujours, dont elles n'ont pas trouvé l'équivalent au Québec.

Si vous étiez intéressé(e) par ce projet, pour aider, pour les soutenir, pour y prendre part, contactez Cordialiter (cordialiter@gmail.com) et il vous mettra en relation avec elles. Elles ont besoin de prières.

dimanche 15 juillet 2012

Courage, ma fille, courage!

[Dans les écrits de Mère Marie de Jésus Deluil-Martiny. Lettre d'encouragement dans la vie spirituelle.]

21 avril 1876.

Courage, ma fille, courage ! Jésus mérite bien que nous préférions ses intérêts divins aux bas intérêts de notre nature; n’attendons pas que la mort nous en donne trop tard la conviction. C’est à cette dernière heure où tout nous quit tera et où nous quitterons tout, que nous verrons clairement le néant des créatures e du monde, le néant des affections purement humaines, le néant de l’amour-propre, la fou de l’esprit du monde et l’inutilité, le danger même d’une foule de satisfactions naturelles auxquelles nous sommes assez misérables, vous, moi, hélas ! et tant d’autres, pour nous laisser prendre. C’est alors que nous gémirons d’avoir abaissé jusqu’à ce qui est terrestre nos âmes nobles et immortelles, faites pour Dieu, et que lui seul peut satisfaire et remplir.

Apprenons-le dès maintenant, ma fille, laissons les ombres, courons après la réalité. Montons, montons vers ce qui est céleste; car c’est descendre pour nous que de nous coller à ce qui est de la terre et du monde ; c’est descendre. ma fille. Et nous coller à l’amour-propre, à notre volonté aveugle, à notre jugement faussé par le péché, à notre moi corrompu, hideux, ennemi de Jésus-Christ, c’est plus que descendre, c’est nous avilir, nous dégrader, c’est condamner notre éme, elle, qui est le prix du sang précieux de Jésus-Christ, à la nourritur des pourceaux. Et voilà pourtant, ma fille, ce que le monde, et même le monde à demichrétien, appelle monter, s’élever, se grandir, se mettre à sa vraie place ! Voilà ce que, par Ia plus étrange aberration de pensées et de sentiments, ce pauvre monde appelle gloire, honneur, bonheur, noblesse, grandeur. Voilà en quoi il se complaît jusqu’au jour terrible de l’Eternjté, où toutes ces illusions basses et insensées tomberont, où l’on s’éveillera de tous ces rêves, et où il faudra bien reconnaître qu’on s’est trompé qu’entre les affirmations d’un Dieu dans l’Evangile, et du monde dans ses fausses maximes, c’est Dieu qui avait raison !... Oh ! quelle honte alors pour l’âme qui verra qu’appelée à des destinées si hautes, elle s’est roulée dans la poussière ici-bas ! Et, si elle n’est pas allée jusqu’à se rouler dans la boue et qu’elle n’ait pas consommé sa ruine, quelle expiation au moins l’attend en purgatoire ! Et quel malheur pour elle, quel irréparable malheur, si elle a roulé dans la boue, la boue de l’orgueil ou des passions, si elle est tombée d’une existence vide et folle, dans une vie qui tue la vie de la grâce, et si elle est descendue ainsi dans la mort... Tout est fini, tout est perdu. Hélas ! ce n’est point là un rêve d’une imagination ardente, c’est, ma fille, ce qui arrive tous les jours. Tous les jours pour des milliers d’âmes, la mort ferme la porte des illusions, des folies, des frivolités, des adorations de soi-même, des jouissances terrestres et des rébellions contre Dieu ; et ouvre la porte du jugement, de la honte, du désespoir et de la mort éternelle. Tous les jours, la mort pour des milliers d’âmes, d’âmes demi-chrétiennes dans le monde, d’âmes, hélas ! hélas ! demireligieuses dans les cloîtres !... la mort ferme la porte des compromis, des exigences de l’amour-propre, des satisfactions naturelles, des révoltes contre l’autorité, — apparentes ou secrètes, — des complaisances et des flatteries envers soi-même, et envers les créatures, des lâchetés, des fautes volontaires, de l’estime orgueilleuse de son jugement et de ses pensées, des jouissances au détriment du devoir, que sais-je ?... Et la mort ouvre la porte du jugement, de la confusion immense, des regrets amers et des longues tortures expiatrices du purgatoire, loin de Dieu L.. — Oh ! pensez à ce moment terrible : quand une âme religieuse, lâche, souillée, misérable, se trouve pour la première fois, seule, en face de l’Epoux divin délaissé, oublié par elle ; quand elle lui présente sa couronne de fiancée, salie, flétrie, sa robe en lambeaux, ses mains vides, son coeur qui s’est si souvent préféré aux intérêts de Dieu, ses pieds couverts de la poussière du monde, et de la boue de son amour-propre que répondre, où se cacher, et par quelles flammes faudra-t-il qu’elle passe pour refaire son vêtement de gloire et atteindre une place au ciel ?... Que sera-ce si elle a trahi, outragé en face ici-bas, Celui qu’elle devait aimer et faire aimer par-dessus toutes choses ; si elle est noire des souillures de ses rébellions, si elle arrive comme un monstre en face de celui qui l’avait consacrée pour être éternellement sa bien-aimée ?... Je crois que son enfer sera tel qu’aucune expression humaine ne peut le rendre !...

Mais, tous les jours aussi, ma fille, pour bienr des âmes fidèles, la mort adoucie et souriante, ferme comme une bienfaitrice et une amie la porte des tribulations, des douleurs, des sacrifices, des luttes contre la nature et le monde, des mortifications, des humiliations, des travaux obscurs, de l’amour-souffrant, des privations, des angoisses, des persécutions et des mépris soufferts, des critiques endurées de la part des fous du monde, des injustices supportées, des souffrances imposées à la nature, de la pauvreté, des épreuves de tous genres, des combats de l’humilité et de l’obéissance, des efforts persévérants contre le démon et contre soi-même, et elle ouvre la porte de l’éternité bienheureuse, du repos éternel, du bonheur sans fin. O joie ineffable de cette première rencontre face à face avec le Sauveur de nos âmes, purifiées par son sang divin et fidèles à sa loi !... Mais, si c’est une âme consacrée, une âme épouse de Jésus, la voyez-vous, ma fille, se précipitant de la terre avec une joie plus incomparable encore !... Jésus, Marie, tout le ciel arrivent à sa rencontre; l’Epoux divin et l’épouse consacrée se réunissent pour jamais ; plus de pleurs, plus de souffrances, plus de craintes ; elle ne perdra plus son Bien-Aimé, elle le possède dans la gloire, dans l’amour triomphant, elle est vic- torieuse pour l’éternité, elle est dans son Coeur adorable, elle n’en sortira plus. Elle l’a aimé dans l’agonie, elle l’aime dans le bonheur sans mesure et sans terme ; elle jouit de sa gloire, elle règne avec lui pour toujours. Ses douleurs passées sont des diamants attachés à sa couronne; sa pauvreté est devenue une robe étin celante des richesses du ciel ; son humble obéis sance est devenue un trône et un sceptre ; ses humiliations lui sont un manteau royal ; son amour-souffrant lui est une auréole éblouissante; le monde insensé ou méchant, auj la plaignait ou la méprisait ici-bas, le monde est sous ses pieds ; elle est reine, épouse du Roi éternel. Son coeur nage dans une joie sans bornes, qui ne lui sera pas ravie : L’oeil de l’homme n’a point vu, son coeur n’a pas compris, son intelligence n’a pas sondé ce que le divin Epoux des âmes réserve dans le ciel de délices et de gloire à ses bien-aimées. Hâtons-nous, ma fille, courons, souffrons, traversons tout ; armées de la grâce, renversons tous les obstacles ; sacrifions-nous, méprisons-nous, travaillons, mourons et arrivons meurtries mais heureuses, à ce terme où Jésus nous attend. La route est semée d’épines patience, le ciel les vaut bien ; pas à pas, nous atteindrons le but. Suivons la grâce, et selon la mesure qui nous en est donnée, n’accordons rien à la nature, cédons tout à Dieu. A mesure que nous avancerons dans la carrière, la lumière augmentera, la grâce deviendra plus abondante, l’amour divin plus exigeant, nous donnerons davantage; et donnant ainsi d’heure en heure tout ce que Jésus demandera, nous arriverons à la mort, le coeur vide de nous-mêmes mais plein de Dieu, nous l’aurons glorifié par notre entier sacrifice sur la terre, il nous glorifiera et nous béatifiera pour l’éternité. N’attendons plus ; si nous sommes lâches au début, si nous ne suivons pas pleinemènt la grâce de jour en jour, malheur à nous Remettre sa fidélité à plus tard en face d’un Dieu si bon qui ne demande que petit à petit avec une infinie sagesse, mais qui demande le tout qui nous est possible avec la grâce de l’heure présente, de moment en moment, c’est être lâche, ingrate, téméraire; c’est compromettre sa persévérance et risquer la victoire dernière, le trône et la gloire du ciel !

Courage et confiance, Jésus est avec nous.
Allons ! et mourons avec lui !...


[Lettres de Mère Marie de Jésus Deluil-Martiny, fondatrice de la Société des Filles du Cœur de Jésus. - Paris, P. Lethielleux, 1965 – Imprimatur: Luçon, le 11 Octobre 1965. L. Bouet, v. g.]

dimanche 1 juillet 2012

Abandonnez-vous à la bonté de Notre-Seigneur

[Dans les écrits de Mère Marie de Jésus Deluil-Martiny]

A une Postulante

Marseille, 23 avril 1876.

MA CHÈRE PETITE SOEUR,

J’ai bien regretté de ne pouvoir répondre plus tôt à vos lettres, si délicates, si vraiment filiales, et vous envoyer un mot d’encouragement. Mais il a plu à Notre-Seigneur de m’éprouver d’une façon bien douloureuse, par la mort de ma bien-aimée et excellente mère, la seule personne de ma nombreuse famille qui me restait au monde, car j’ai vu mourir tous les autres. Vous pensez que ce nouveau coup a rouvert les anciennes plaies de mon coeur; mais j’adore les desseins de Notre-Seigneur et je baise sa main divine, en répétant le fiat du fond de mon âme. Ma mère est morte comme une sainte ; priez M..., quand vous la verrez, de vous raconter les détails que lui donne à ce sujet ma Soeur X...; ils vous intéresseront. Elle a promis de prier pour vous là-haut, près du Coeur de Jésus.

Je compatis profondément à la peine que doit forcément vous causer l’attente de votre entrée en religion, attente prolongée par Notre-Seigneur lui-même, puisqu’elle est occasionnée, non par votre volonté ou votre choix, mais par des événements de Providence, aussi inattendus que douloureux, auxquels nous ne pouvons rien changer. Persuadez-vous bien, chère enfant, que tout tourne au bien de ceux qui aiment Dieu ces événements de Providence, ces croix imprévues, ces contre-temps inévitables, portent avec eux une grâce que la souffrance nous communique, et qui est plus profitable à nos âmes que la réalisation immédiate de nos plus saints désirs. II faut savoir tout modérer, et vous n’êtes pas la première que Dieu, d’une façon ou d’une autre, arrête au bord de la terre promise et fait mûrir par le retard. Une vocation vaut ce qu’elle coûte, ordinairement : se présenter, être admise, supporter quelques combats intérieurs et quelques petites oppositions de sa famille, qu’est-ce donc pour acheter cette grande grâce de l’entrée et de la persévérance en religion ?... Alors Dieu donne quelque autre épreuve; quelquefois, c’est la santé altérée qui prolonge l’attente, jusqu’à faire parfois craindre de n’arriver jamais; d’autres fois, la famille se réveille tout d’un coup et exige des délais nouveaux; ou un deuil force à tout remettre, vu la désolation et es exigences de l’entourage, etc., etc. Pendant ce temps, la petite plante pousse des racines, le coeur s’échauffe de saints désirs, l’âme se purifie et se détache par le renoncement à ses petits plans de retraite, la vocation se fortifie et se mûrit ; c’est un grand bien. Laissons faire Dieu quand c’est lui qui nous retarde dans l’accomplissement de nos voeux, il n’y a rien à craindre et il y a beaucoup à gagner. Or, jamais ce n’est plus directement Dieu qui agit que dans les événements de Providence, indépendants de notre volonté, comme la maladie, la mort, etc. Je suis consolée de penser que le coup, pour vous donner la grâce consolidante de l’attente, a frappé sur moi, plutôt que sur vous, par un malheur personnel.

Ranimez donc votre courage, et que Notre-Seigneur vous trouve ferme et persévérante; les Vierges sages ne seraient pas entrées au festin des Noces, si, voyant prolonger leur attente dans la nuit, elles s’étaient lassées d’attendre ou si elles étaient allées courir à droite et à gauche en se lamentant et en fouillant tous les chemins par où 1’Epoux pouvait arriver, au lieu de l’attendre là où elles devaient demeurer pour cela ; elles auraient très bien pu, au milieu de leurs recherches, être en une route pendant qu’Il arrivait par l’autre, et, le manquant au passage, arriver trop tard, lorsque les portes étaient closes. Imitez leur patience, leur prévoyance et leur recueillement. Abandonnez-vous à la bonté de Notre-Seigneur, endormez-vous dans les bras de la Providence ; et, au milieu de cette nuit de l’attente, vous ne tarderez pas à entendre crier : « Voici l’Epoux qui vient, allez au devant de Lui ! (1) » Alors, vous vous lèverez, généreuse, et, avec la lampe que vous aurez remplie d’avance de l’huile de vos bonnes oeuvres et de vos sacrifices, vous vous hâterez à la suite du divin Epoux, jusqu’à la salle du festin, dont les portes se fermeront entre le monde et vous pour toujours. Cette heure fortunée va sonner pour vous, ma chère fille, pendant le mois de notre Mère du Ciel. Ainsi, tenez-vous prête. Ecrivez-moj un mot, afin que je sois fixée moi-même sur votre exactitude pour le 25 ou 31 mai. D’ici à ce moment, préparez votre lampe spirituelle, et ne vivez plus que pour Jésus seul. Courage et confiance ! Comptez sur mon affection maternelle et mon entier dévouement; il me tarde de vous voir toute à Jésus.

Priez beaucoup pour ma pauvre mère et pour moi.
MARIE DE JÉSUS.

(1) Matth., 25, 6.

[Lettres de Mère Marie de Jésus Deluil-Martiny, fondatrice de la Société des Filles du Cœur de Jésus. - Paris, P. Lethielleux, 1965 – Imprimatur: Luçon, le 11 Octobre 1965. L. Bouet, v. g.]

vendredi 15 juin 2012

Témoignage d'une vocation

Une étudiante à une université de Naples a vécu tranquille jusqu’à l’âge de 21 ans, mais quand elle est devenue la fiancée d’un jeune homme, elle a commencé à se disputer avec ses parents. D’un ange de la maison, elle s’est transformée dans une vipere prête à mordre tout le monde. Elle se sentait malheureuse, pleurait beaucoup et considerait tous comme ses ennemis, spécialement Dieu qui est la Bonté infinie. Et, ainsi, elle a chassé Dieu de sa vie, mais Il ne l’a pas oubliée et lui a tendu un piege pour l’attrapper. Sa mère s’est decidée d’aller dans la Terre Sainte pour un pèlerinage et a reussi à convaincre sa fille de l’accompagner. Dans le groupe de pèlerins il y avait aussi des frères et des soeurs de stricte observance. Au début, la jeune rebelle avait une attitude hostile envers ces personnes consacrées, elle leur disait des mots durs, mais en voyant leur comportement édifiant et leur manière fervente de prier, elle a changé d’avis, a medité la Passion de Jésus-Christ et, repentie du mal qu’elle avait fait, la jeune a reçu le sacrement de la Réconciliation dans la Basilique du Sacré Tombe de Jérusalem. Une soeur lui a même indiqué un prêtre avec lequel elle puisse parler, qui est devenu après son père spirituel. Toutefois, la jeune n’était pas encore complètement offerte, car elle vivait une vie chrétienne pleine de compromis et de contradictions.

Le changement s’est produit durant un pèlerinage à Fatima, quand elle a décidé d’avoir un comportement plus cohérent. Revenue en Italie, elle a demandé à son père spirituel de la préparer, elle et son fiancé, au mariage. Entre temps, elle a pris la resolution de réciter tous les jours le Rosaire, a changé sa façon de se vêtir, ne se maquillait plus et ne fréquentait plus les discothèques. Ce changement lui a causé de nombreux problèmes avec sa famille, c’est pourquoi elle s’est décidée de s’instaler dans le couvent des soeurs qu’elle avait connues dans la Terre Sainte, dans le but de mieux poursuivre ses études universitaires.

La jeune fille n’avait aucune intention de se faire religieuse, mais son père spirituel lui a lancé cette idée. En vivant dans le couvent des soeurs, elle a commencé à participer à la vie communautaire et à la priere commune et au lieu d’étudier, elle lisait les vies des saints. Elle a commencé à sentir pour la première fois l’appel à la vie religieuse, mais elle a essayé d’etouffer la voix de son coeur. Elle en a parlé avec son père spirituel, qui lui a confirmé ses peurs: c’etait vraiment une vocation religieuse. C’est pourquoi la fille a quitté le monastre, ne voulant plus entendre parler de vocation, et s’est dédiée aux derniers preparatifs pour le mariage, afin d’empêcher le Seigneur de se mêler dans ses plans. Pourtant, tous ces préparatifs, au lieu de la rendre heureuse, la tourmentaient. Tout le monde s’en est rendu compte, mais elle ne voulait pas admettre que la vie de prière avec les soeurs et le rapport intime avec Jesus lui manquaient, car ils etait devenus indispensables comme l’air. Entre temps, sa chambre ressemblait à une cellule monastique.

Le jour de son anniversaire elle a reçu un coup de fil des soeurs, qui l’ont invitée à passer quelques jours chez elles. La fille a accepté avec joie, car son coeur était attiré par la vie religieuse. Elle est partie avec l’idée d’y rester quelques jours, mais elle ne s’est plus retournée. Jesus l’appelait et elle etait fatiguée de lutter, de résister et de fuir. Ainsi, elle s’est rendue à l’amour du Rédempteur et a appelé ses parents et son fiancé pour leur communiquer sa décision d’embrasser la vie consacrée. Avec Jésus et Marie, son coeur était finalement heureux.

vendredi 25 mai 2012

Soeurs de clôture de Meaux

Une fille m'a écrit pour me parler de deux Carmels très fervents...

Cher D.,
               [...] Je profite de cette occasion pour recommander deux Carmels très fervents : le Carmel d'Alençon et le Carmel de Pie IX à Meaux. J'ai vu qu'une jeune fille t'écrivait à propos du Carmel. Et je me dis que si un jour c'est une jeune fille française qui le fait, tu pourras lui conseiller un de ces Carmels. Je peux te donner plus de précision sur eux si tu le désires. Ils sont très fervents et au Carmel d'Alençon, les dimanches et fêtes d'obligation, la Messe est en forme extraordinaire.


Voici leurs adresses :

- Monastère du Carmel,
2 place Marguerite de Lorraine,
61000 Alençon.
Tél : 02 33 26 15 66.


- Carmel de Pie IX
112 rue de Chaage
77100 Meaux
01-64-33-01-81


En union de prière,
(Lettre signée)

mardi 15 mai 2012

Expérience vocationnelle dans un monastère de clôture

Une jeune fille m'a écrit pour me raconter son expérience vocationnelle chez les Filles du Coeur de Jésus fondées par la zélée Bienheureuse Marie Deluil-Martiny.

Cher D.,
              Je ne trouverai jamais assez de mots pour te remercier de m'avoir conseillé le couvent des Filles du Coeur de Jésus. Ca a été une expérience extraordinaire qui a allumé un grand feu dans mon coeur. Ces soeurs semblent être des anges blancs sur terre. Elles m'ont accueillie avec beaucoup de disponibilité et d'amour. Cela se voit qu'elles aiment ardemment les Coeurs de Jésus et Marie. Leur prière ne cesse jamais, un hymne continu de louanges jusqu'au plus haut des cieux, sans signe de fatigue mais avec joie et amour. En ces jours, j'ai prié intensément et j'ai demandé au Seigneur quelle voie Il veut que je suive pour L'aimer de plus en plus. Aujourd'hui pendant la Messe, avant de partir, durant le dernier chant d'adoration avec le Très Saint exposé, mon coeur s'est mis à battre la chamade et j'ai commencé à pleurer presque contre ma volonté et j'ai ressenti une émotion indescriptible, à quel point Jésus nous aime, son Coeur bat ainsi pour nous !!!

Encore merci pour toute ta précieuse aide !

Bons baisers dans les Coeurs de Jésus et Marie !!

(Lettre signée)


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Les jeunes qui veulent passer quelques jours de retraite spirituelle dans le monastère de clôture des Filles du Cœur de Jésus de Marseille pour discerner leur propre vocation, peuvent les contacter en écrivant à ces adresses:

Monastère des Filles du Cœur de Jésus
68 Traverse de la Serviane
Les Trois Lucs
13012 Marseille

Tél. 04 91 93 43 46

mardi 1 mai 2012

L'amour n'est pas connu, l'amour n'est pas aimé !

[Dans les écrits de Mère Marie de Jésus Deluil-Martiny]

« O mes sœurs, l'amour n'est pas connu, l'amour n'est pas aimé ! Quand j'ai vu la haine du monde pour le Dieu qui est amour... les mépris et les outrages du monde pour Celui à qui toute puissance appartient au Ciel et sur la terre... quand j'ai vu l'armée de Satan dévaster le champ des âmes pour lesquelles mon Maître a déversé son sang, « mon cœur s'est fondu comme la cire au-dedans de moi-même. », et comme « l'amour désire faire plus qu'il ne peut, et qu'il croit que tout lui est possible et permis, » j'ai osé demander au divin Amour de se former une petite légion de Vierges qui soient des Séraphins de la terre : d'âmes prêtes à la souffrance, ardentes au dévouement, que l'obéissance seule, guidée par la prudence qui appartient à l'autorité, puisse arrêter dans la voie du sacrifice, d'âmes livrées et abandonnées à son action divine, en qui ses desseins de miséricorde se réalisent pleinement ; d'âmes eucharistiques, réparatrices et apostoliques ; d'âmes hosties, unies à Lui, transformées en Lui, offertes et sacrifiées par Lui, avec Lui et pour Lui, consommées en Lui, qui ne vivent plus, mais dans lesquelles il vive, et dont la vie soit cachée avec Lui, en Dieu ; des hosties vivantes, dans lesquelles il achève en quelque sorte sa passion, et dont il dispose selon son bon plaisir... dans l'intérêt de sa gloire. »

« Les sectes n'enseignent que la poursuite de la jouissance des sens, le matérialisme, l'égoïsme le plus révoltant ; nous leur opposerons la poursuite de l'abnégation la plus entière, la vigueur de la perfection intérieure et une mortification continuelle ne toutes choses, autant que possible ; un généreux amour de la Croix ; l'esprit de sacrifice, l'esprit d'union à Jésus immolé, qui est l'esprit même du Christianisme ; l'exquise pureté et les chastesdélicatesses de la virginité ; l'oubli de nos intérêts propres ; et le sacrifice total de nous-mêmes pour la plus grande gloire de Dieu. »

mardi 10 avril 2012

Clarisse de l’Immaculée

Il y a quelques années, dans une revue italienne est parue une lettre ouverte d’une jeune sœur du monastère des Clarisses de l’Immaculée de Creazzo, dans la province Vicenza (Italie). Par l’intermédiaire de cette lettre, elle voulait répondre à la question que beaucoup de ses connaissances s’étaient posée : pourquoi avoir abandonné le monde pour s’enfermer dans un monastère de clôture ? Car, dans le monde, elle était une jeune étudiante brillante et passait son temps libre sans soucis, en se divertissant jusqu’à l’épuisement. Elle ne pensait pas du tout à entrer dans un ordre religieux. Même si elle avait tout ce qu’une jeune peut désirer, elle sentait un grand vide intérieur. Ce mode de vie ne peut certainement pas remplir le cœur de l’homme car, comme nous enseigne Saint Augustin, il a été créé pour aimer Dieu, et il est inquiet jusqu’à ce qu’il ne se repose pas en Lui. Ce sentiment de vide intérieur était si déprimant qu’il la faisait pleurer. Un jour, en discutant avec une personne de foi, elle a compris que la vie sans Jésus n’a aucun sens.

Ce fut la première fois qu’elle sentit «l’appel » de Dieu. Après un temps, elle a décidé de passer quelques jours de retraite au monastère de Creazzo. Elle est restée fascinée de l’amour, de la douceur et de l’amabilité avec laquelle elle a été reçue par les Clarisses de l’Immaculée (jeune ordre religieux de stricte observance). Dans le silence du monastère elle a réussi finalement à retrouver la paix qu’elle voulait tant. Environ un an après, elle a quitté définitivement le monde pour entrer en clôture et pour s’unir plus étroitement à Dieu, selon la Règle de Sainte Claire.



dimanche 1 avril 2012

Soeur de clôture

Quelques-uns pensent que pour devenir frère ou sœur (épouse du Christ) il est nécessaire d’avoir garde le lis de la virginité depuis l’enfance. En réalité, même ceux qui ont connu le péché peuvent entrer au monastère s’ils s’en repentent et sont absolument décis de ne plus pécher. Ecoutez l’histoire d’une des maitresses de Gabriel D’Annunzio. Alessandra di Rudini est née à Naples en 1876. Son père était maréchal et un homme politique connu (il a été même Ministre d’Affaires internes et Chef du gouvernement). Elle a eu une enfance ,,vivace” et à cause de son manque de discipline elle a été chassée du collège. Elle vivait dans un milieu rationaliste et c’est pourquoi sa foi a beaucoup fléchi. Elle pensait que le christianisme était seulement un phénomène social-politique. Puis, en lisant les idées de Renan, sa foi s’est écroulée complètement. Elle était vue comme une jeune fille très jolie et de nombreux hommes avec une bonne condition sociale ont voulu l’épouser. Parmi ceux-ci se trouvait le maréchal Marcello Carlotti avec lequel elle a accepté de se marier et, ainsi, ils ont eu deux enfants. Pourtant, peu après le mariage elle est restée veuve. Elle avait seulement 24 ans et, étant donne sa beauté et sa jeunesse, il n’eut pas été difficile de trouver un autre mari. En 1903 elle a connu Gabriele D’Annunzio, un poète célèbre qui séduisait beaucoup de femmes. Premièrement il les séduisait et puis les abandonnait et choisissait une autre fille malheureuse. D’Annunzio a fait des avances à Alessandra, qui, dans un premier temps l’a refusé, mais à la fin elle a cédé et ils ont décidé de vivre ensemble ,,comme les époux”, dans le manoir du poète. Ceci est un péché grave contre le sixième commandement, qui interdit les rapports sexuels entre les personnes non-mariées. Mais la Vierge Marie, comme une mère attentive, veillait sur elle, et le Bon Dieu lui a envoyé un châtiment salutaire. Dieu est l’amour infini, et quand Il envoie une croix Il la fait pour notre bien, c’est-à-dire pour un bien encore plus grand. Ainsi, Alessandra est tombée gravement malade et courait le danger de mourir sans avoir reçu les derniers sacrements. Quand elle est guérie, D’Annunzio l’a quittée. Apres la maladie, la jeune marquise n’était plus aussi belle qu’avant et le poète était déjà amoureux d’une autre femme. Voilà combien fragile est l’amour mondain et avec quelle rapidité il change! Alessandra a beaucoup pleuré son amour perdu, mais immédiatement elle s’est rappelé que son amour n’était que vanité: ,,vanitas vanitatum et omnia vanitas” dit la Sainte Ecriture. Après une longue période de recherches, elle s’est sentie attirée d’un Homme spécial, le meilleur des hommes, Celui qui ne trahit jamais: Jésus-Christ, le Roi du Ciel. Apres s’être consultée avec son directeur spirituel et pris contact avec les sœurs, elle est entrée dans un monastère de clôture en France, où elle a reçu comme religieuse le nom de Marie de Jésus et a vécu sa vocation d’une manière exemplaire. Les pécheurs scélérats qui se convertissent sincèrement à Dieu, en général deviennent des apôtres zélés de l’Evangile. Ainsi, sœur Marie de Jésus a été choisie prieure du couvent et s’est révélée d’être une bonne supérieure, en fondant d’autres monastères en France. Elle est morte en odeur de sainteté dans le mois de janvier de l’année 1931, heureuse d’avoir quitté le monde qui l’avait trahie et de s’être consacrée au Bon Jésus. Gabriele D’Annunzio ne pouvait pas remplir de joie et de paix le cœur d’Alessandra, qui était créé pour aimer Dieu et seulement en Lui elle a pu trouver son bonheur. ,,Inquietum est cor nostrum”, notre cœur est inquiet jusqu’à ce qu’il ne se repose pas en Dieu.

samedi 17 mars 2012

Méditations audio

Méditations audio sur la spiritualité de la Bienheureuse Marie Deluil-Martiny, Fondatrice de la Société des Filles du Cœur de Jésus.

mercredi 29 février 2012

La vie intérieure de Mére Marie de Jésus

Pour écouter une méditation sur la bienheureuse Marie de Jésus Deluil Martiny, cliquez ici.

lundi 20 février 2012

Clarisses de l'Adoration Perpétuelle

C'est une Congrégation internationale. Elles sont présentes en France, en Allemagne, en Autriche, aux Etats-Unis, en Inde, en Pologne et au Bangladesh. Leur vocation est l'Action de grâces perpétuelle et réparatrice. Elles ont l'Adoration Eucharistique jour et nuit. La journée, elles se relient toutes les heures, et la nuit, toutes les deux heures. A chaque fois que les Soeurs échangent leur place, elles chantent le Magnificat puis la Soeur qui adore récite un acte d'adoration. Elles sont très ferventes et joyeuses. Leur vie est très simple. Elles récitent l'Office et le chapelet ensemble. Une fois par mois, chaque soeur a un jour de retraite. Elle récite l'Office seule, mange seule, tout cela afin de se recentrer sur Dieu. Une fois par an, elles ont une semaine complète de retraite. Pendant les jours de retraite, les Soeurs se rendent à l'Adoration comme les autres jours. Presque tous les monastères ont gardé l'habit traditionnel. Ceux qui l'ont changé ont seulement enlevé la guimpe ; ils ont gardé tout le reste. Les Soeurs professes portent une médaille en forme d'ostensoir. La Congrégation a une grande dévotion à l'Immaculée Conception (leur fondatrice à fait profession le jour de la déclaration du dogme de l'Immaculée Conception, le 8 décembre 1854, les Soeurs se sentent donc très attachées à l'Immaculée Conception). Elles ont également une grande dévotion à Saint Joseph, qu'elle prient chaque jour pour les intérêts de la communauté.

Cette Congrégation a été créée au 19e siècle. Leurs fondateurs, le Père Bonaventure et Mère Marie de Sainte Claire, ont eu l'intuition de la vocation à l'Action de grâces. A leur époque, beaucoup de communautés se sont créées en ayant pour but la réparation, mais aucune pour tout simplement remercier Dieu de ses bienfaits. Le Père Bonaventure ressentait profondément que l'ingratitude des hommes est une des plus grandes blessures faites à Dieu. Ces Soeurs sont vraiment très ferventes et ont un immense respect pour Dieu. A chaque entrée au choeur, lorsque le Saint Sacrement est exposé, elles font une génuflexion à deux genoux, en se baissant jusqu'au sol. Elles vivent dans une grande pauvreté, recevant beaucoup de la Providence.

Voici les adresses de leurs monastères en France :

Monastere Notre-Dame de l'Action de Grâces
10 rue Pasteur
11400 Castelnaudary. France
Tél. : 04-68-23-12-92

Monastère Notre-Dame des Anges
26 rue Mitantier
10000 Troyes
Tél. : 03.25.42.97.32

vendredi 10 février 2012

Soeurs de clôture de Marseille

Les jeunes qui veulent passer quelques jours de retraite spirituelle dans le monastère de clôture des Filles du Cœur de Jésus de Marseille pour discerner leur propre vocation, peuvent les contacter en écrivant à ces adresses:

Monastère des Filles du Cœur de Jésus
68 Traverse de la Serviane
Les Trois Lucs
13012 Marseille

Tél. 04 91 93 43 46

En 2002, un prêtre m’a demandé si je voulais l’accompagner dans la chapelle d’un monastère de clôture pour lui servir la Messe qu’il devait y célébrer. J’ai pris les habits et nous sommes partis. J’ai été surpris par la piété des sœurs et par l’attention avec laquelle elles participaient à la Messe. C’étaient les Filles du Cœur de Jésus-Christ, un ordre religieux fondé par la bienheureuse Marie Deluil-Martiny, dont le corps est demeuré intact depuis 1884. Sa biographie m’a beaucoup édifié.

Les Filles du Cœur de Jésus passent beaucoup d’heures par jours en prière pour réparer les offenses faites au Cœur de Jésus, pour obtenir de Dieu la victoire sur la société qui complote contre l’Eglise ( comme la maçonnerie), pour réparer les sacrilèges contre le Saint Sacrement, pour avoir de nombreux prêtres saints et pour d’autres intentions pieuses. Encore, elles ont la belle dévotion de réciter chaque jour les derniers 7 mots prononcés par Jésus sur la Croix. Quelques jeunes qui ont passé quelques jours dans leur monastère de Vénise m’ont dit qu’elles ont été enthousiasmées par l’ambiance de ferveur et de piété qui y règne. Elles me l’ont décrit comme une oasis de paix pour l’âme.

Je suis heureux que les Filles du Cœur de Jésus-Christ aient gardé la fidélité a la Doctrine Catholique et leur ancien habit, le même que portait leur fondatrice. Leur spiritualité a une ,,saveur” jésuite, étant donne qu’elle est liée à la spiritualité de Saint Ignace de Loyola, l’héroïque fondateur de la Société de Jésus. Je considère que leur ordre religieux est un des meilleurs ordres féminins de clôture.



jeudi 2 février 2012

Les femmes les plus heureuses du monde

Le monde pense que les sœurs de clôture sont des femmes qui mènent une vie triste et malheureuse. Lui ne comprend rien aux choses spirituelles, c’est pour cela qu’il a des discours erronés.

Il y a quelque temps, j’ai visité un monastère de clôture de la branche contemplative des Servantes (Servidoras). Ce fut une expérience touchante d ‘entrer dans le parloir et de voir les sœurs au-delà des grilles. Presque toutes étaient jeunes et leurs visages irradiaient une grande joie intérieure. Parler avec elles a été une chose très intéressante et le temps est passe très vite. Elles ont été très gentilles et cordiales, mais la charité fraternelle est pratiqué principalement avec la prière et la pénitence en faveur des âmes. Même s’il est «caché », cet apostolat est très important pour l’Eglise, le Corps Mystique du Christ.

Je suis convaincu que les sœurs qui appartiennent aux ordres religieux fervents et observants sont les femmes les plus heureuses du monde. Pourtant, le monde ne peut pas comprendre ces choses...

mardi 31 janvier 2012

Soeurs de clôture d'Alençon

Une fille m'a écrit pour me parler de deux Carmels très fervents...

Cher D.,
               [...] Je profite de cette occasion pour recommander deux Carmels très fervents : le Carmel d'Alençon et le Carmel de Pie IX à Meaux. J'ai vu qu'une jeune fille t'écrivait à propos du Carmel. Et je me dis que si un jour c'est une jeune fille française qui le fait, tu pourras lui conseiller un de ces Carmels. Je peux te donner plus de précision sur eux si tu le désires. Ils sont très fervents et au Carmel d'Alençon, les dimanches et fêtes d'obligation, la Messe est en forme extraordinaire.


Voici leurs adresses :

- Monastère du Carmel,
2 place Marguerite de Lorraine,
61000 Alençon.
Tél : 02 33 26 15 66.


- Carmel de Pie IX
112 rue de Chaage
77100 Meaux
01-64-33-01-81


En union de prière,
(Lettre signée)

jeudi 26 janvier 2012

Lettre d'adieu

[Dans les écrits de Sainte Thérèse de Lisieux]

J.M.J.T.
Carmel de Lisieux
14 juillet 1897.

Jésus +

Mon Frère,
                   [...] Quand vous recevrez cette lettre, sans doute j'aurai quitté la terre. Le Seigneur, dans son infinie miséricorde, m'aura ouvert son royaume et je pourrai puiser dans ses trésors pour les prodiguer aux âmes qui me sont chères. Croyez, mon Frère, que votre petite soeur tiendra ses promesses, et qu'avec bonheur son âme, délivrée du poids de l'enveloppe mortelle, volera vers les lointaines régions que vous évangélisez. Ah! mon frère, je le sens, je vous serai bien plus utile au Ciel que sur la terre et c'est avec bonheur que je viens vous annoncer ma prochaine entrée dans cette bienheureuse cité, sûre que vous partagerez ma joie et remercierez le Seigneur de me donner les moyens de vous aider plus efficacement dans vos oeuvres apostoliques.

Je compte bien ne pas rester inactive au Ciel, mon désir est de travailler encore pour l'Eglise et les âmes, je le demande au bon Dieu et je suis certaine qu'Il m'exaucera. Les Anges ne sont-ils pas continuellement occupés de nous sans jamais cesser de voir la Face divine, de se perdre dans l'Océan sans rivages de l'Amour? Pourquoi Jésus ne me permettrait-Il pas de les imiter?

Mon Frère, vous voyez que si je quitte déjà le champ de bataille, ce n'est pas avec le désir égoïste de me reposer, la pensée de la béatitude éternelle fait à peine tressaillir mon coeur, depuis longtemps la souffrance est devenue mon Ciel ici-bas et j'ai vraiment du mal à concevoir comment je pourrai m'acclimater dans un Pays où la joie règne sans aucun mélange de tristesse. Il faudra que Jésus transforme mon âme et lui donne la capacité de jouir, autrement je ne pourrai supporter les délices éternelles.

Ce qui m'attire vers la Patrie des Cieux, c'est l'appel du Seigneur, c'est l'espoir de l'aimer enfin comme je l'ai tant désiré et la pensée que je pourrai le faire aimer d'une multitude d'âmes qui le béniront éternellement.

Mon Frère, vous n'aurez pas le temps de m'envoyer vos commissions pour le Ciel, mais je les devine et puis vous n'aurez qu'à me les dire tout bas, je vous entendrai et porterai fidèlement vos messages au Seigneur, à Notre Mère Immaculée, aux Anges, aux Saints que vous aimez. Je demanderai pour vous la palme du martyre et je serai près de vous, soutenant votre main afin qu'elle cueille sans effort cette palme glorieuse, et puis, avec allégresse, nous volerons ensemble dans la Patrie céleste, environnés de toutes les âmes qui seront votre conquête!

Au revoir, mon Frère, priez beaucoup pour votre soeur, priez pour Notre Mère, dont le coeur sensible et maternel a bien du mal consentir à mon départ. Je compte sur vous pour la consoler.

Je suis pour l'éternité votre petite soeur


Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Ste Face

dimanche 15 janvier 2012

Notre-Seigneur vous veut pour Lui seul

[Dans les écrits de Mère Marie de Jésus Deluil-Martiny]

Lettres à la Soeur X...

Berchem, 8 juin 1875.

MA CHÈRE PETITE SOEUR,

Je dois vous dire que dès le premier jour où je vous ai vue, j’ai eu l’impression que Notre-Seigneur vous veut pour Lui seul, et qu’il n’a fait votre coeur que pour son amour. Tout autre amour vous rendrait étrangement malheureuse. Je ne vous connais pas, croyez-vous, et je vous suppose meilleure que vous n’êtes ; ici, vous faites une petite erreur, chère Soeur; en effet, l’appel de Dieu à une vocation privilégiée et le mérite de l’âme appelée sont deux choses fort distinctes, et que vous semblez un peu confondre. C’est précisément parce que j’ai senti quel amour spécial Notre-Seigneur a pour votre âme, et parce que j’ai compris — pardonnez à ma franchise — que la lumière, l’état et la correspondance de votre chère âme n’étaient pas encore à la hauteur de cet appel de choix, que j’ai éprouvé pour vous cet attrait d’humble zèle, ce dévouement et ces désirs qui ne m’ont pas quittée.

Malgré mon indignité, j’aime Notre-Seigneur par-dessus tout ; alors l’âme est entraînée vers ce qu’il aime de préférence. S’il ne peut pas encore atteindre et gagner ainsi à son unique amour l’âme qu’il cherche et qu’il a choisie, alors je n’ai plus qu’un désir, quelque profonde que soit ma misère : l’aider à courir après cette âme, dût-elle n’en jamais rien savoir, et la lui amener au prix de tous les sacrifices. Quand Jésus sera l’Epoux céleste de votre âme, votre coeur sera brûlé de la même soif, car il est fait pour un semblable dévouement, et Notre-Seigneur l’a créé tout exprès pour cela.

Votre âme est à Dieu, mais non encore uniquement; Dieu veut vous posséder de plus près, mais que d’obstacles extérieurs semblent s’y opposer ! Courage ! L’indignité ne fait rien à l’affaire. Qui est digne de communier par exemple ? et pourtant nous communions, et avec quel bonheur ! Le choix de Dieu ne se borne pas sur notre mérite ; il dit le premier mot de cet appel à qui il veut; il ramasse Paul, Augustin, Madeleine, au fond de leurs rébellions et de leurs faiblesses. Son choix entraîne sa grâce pour former l’âme selon ses desseins, si elle est fidèle à l’appel. Car voilà le grand point : Beaucoup sont appelés, peu sont élus, parce que peu correspondent à l’appel. Dieu appelle, sa grâce descend ; c’est à l’âme de saisir cette grâce et de répondre à cet appel ; si elle se détourne et si elle refuse, entraînée par le monde, par les affections humaines, les intérêts temporels, les répugnances naturelles, les considérations et les craintes de la chair et du sang, Dieu, après d’instantes sollicitations, se retire; et qui peut comprendre ce qu’est la jalousie irritée d’un Amour divin méprisé ?... « Je crains Jésus qui passe... »

O Jésus, en passant, emparez-vous de nos âmes, et ne les laissez pas errer loin de vous rien, hors de vous, ne peut contenter ces coeurs que vous avez faits pour vous seul ! L’amour divin a son appel ; il a aussi ses heures, et ses heures sont fécondes : alors l’impossible devient possible, la générosité brise suavement les obstacles, car la grâce n’aime pas les retards.

Prions ensemble, et quand Jésus parlera bien clairement, confiance, n’hésitez pas, ne reculez pas.

Vous avez raison de compter sur mon pauvre coeur ; nos relations commencent, mais ma religieuse affection pour vous date de loin.

Vous n’abuserez jamais de mon temps. Excusez seulement ma rondeur et ma franchise ; je ne vois que votre âme, pour laquelle je donnerais ma vie, si elle pouvait voùs gagner toute à Jésus.

MARIE DE JÉSUS.

[Lettres de Mère Marie de Jésus Deluil-Martiny, fondatrice de la Société des Filles du Cœur de Jésus. - Paris, P. Lethielleux, 1965 – Imprimatur: Luçon, le 11 Octobre 1965. L. Bouet, v. g.]

dimanche 1 janvier 2012

Soeurs de clôture de Solesmes

Une fille française m'a gentiment suggéré de parler d'un monastère cloîtré qu'elle apprécie beaucoup (soeurs de clôture de Solesmes).

Les moniales bénédictines de l'Abbaye Sainte Cécile de Solesmes ont été fondées en 1866 par Jenny-Cécile de Bruyère, fille spirituelle de Dom Guéranger. Elle était malade et ne pouvait se préparer à sa Première Communion. Par conséquent, Dom Guéranger a commencé à lui enseigner la Doctrine Catholique et a vu que Cécile était une fille très spirituelle, celle-ci ayant fait sa Première Communion le 28 mars 1857 à Sablé-Sur-Sarthe (la ville de Dom Guéranger). Le 12 octobre 1861, à l'âge de 16 ans, elle est devenue vierge consacrée. Elle a lu la biographie de Sainte Gertrude et s'est sentie attirée par la vocation bénédictine et a demandé à Dom Guéranger de devenir la première moniale de Solesmes. Dom Guéranger était trop occupé avec ses monastères masculins et a refusé sa proposition. Mais il y avait beaucoup de filles à Sablé-Sur-Sarthe (près de l'abbaye Saint-Pierre de Solesmes) et à Marseille (près de l'abbaye Sainte-Madeleine de Solesmes, fondation des moines de Solesmes) jeunes filles qui avaient un grand intérêt pour la liturgie et la sainte doctrine comme à Solesmes. Dom Guéranger parla à son Prieur, Dom Couturier (le second abbé de Solesmes après Dom Guéranger) qui lui déclara que c'était peut-être bien la volonté de Dieu.

Fin 1866, le chantier s'ouvrir. Les moniales furent formées par Dom Guéranger, plein de zèle, et Cécile Bruyère fut élue abbesse de Sainte Cécile à l'âge de seulement 21 ans. Avant de mourir, Dom Guéranger dit à Cécile de prendre soin du monastère masculin de Saint-Pierre de Solesmes. Cela lui fit beaucoup souffrir parce qu'elle devait quitter la clôture pour s'y rendre.

Aujourd'hui, le monastère de Sainte Cécile est considéré comme un des meilleurs de France. Une fois rentré à Sainte Cécile (doppo sei entrata a Sainte Cécile), il faut apprendre par coeur la Règle de Saint Benoît, ( bisogna imapare a memoria la santa regola di Sa Benedetto). De plus, il est nécessaire d'étudier l'histoire du monachisme au noviciat, la liturgie, la doctrine, le merveilleux chant grégorien, la Bible et le Latin.

Elles vivent avec une observance stricte et respectent attentivement la clôture papale. Elles ont par conséquent gardé les grilles aux parloirs, à l'église, etc. Beaucoup de prières sont récitées en latin qui, par sa noblesse est maîtresse qui élève mieux que toutes les langues l'âme au sacré. Quand une soeur fait des erreurs, elle est tenue de faire "satisfaction", ou réparation. L'usage de s'incliner toujours devant l'abbesse s'est conservé.

Leur principal artisanat est la réalisation de parements liturgiques et d'icônes sacrées.

Abbaye Sainte-Cécile
23, rue Jules Alain
72300 Solesmes
France

Téléphone : 02 43 95 45 02
Fax : 02 43 95 52 01

É-mail : stececile.solesmes@free.fr