[Dans les écrits de Mère Marie de Jésus Deluil-Martiny]
23 avril 1876.
Que n’avez-vous été ici, pour ces moments si pénibles et cette visite de la mort ! Je vous ai regrettées toutes, non seulement pour l’adoucissement de ma peine, mais encore pour votre instruction et votre avancement spirituel ; le spectacle de notre fin est une si grande leçon Toute vie est courte, même celles qui semblent les plus longues ; et puis, il faut tout quitter, et s’en aller, seul à Dieu !... Et alors, quels regrets pour toutes nos lâchetés, nos impatiences, nos raisonnements, nos infidélités, notre amour-propre !... Réparons le passé, ma fille, et vivons désormais les yeux fixés sur l’éternité où nous attend un si bon Maître si nous sommes fidèles, un si grand juge, si nous sommes lâches et tièdes.
[Lettres de Mère Marie de Jésus Deluil-Martiny, fondatrice de la Société des Filles du Cœur de Jésus. - Paris, P. Lethielleux, 1965 – Imprimatur: Luçon, le 11 Octobre 1965. L. Bouet, v. g.] Devenir soeur