La communauté compte 9 soeurs. La plus jeune est novice, elle a 31 ans, la plus âgée a 89 ans. Il y a aussi une prépostulante qui continue son discernement. Les offices sont en grégorien, seules les lectures sont en français, ce sont les lectures officielles du Missel Romain. La Messe est en français mais chantée par les Soeurs en grégorien. Les Soeurs ont une heure d'oraison par jour (une demi heure le matin et une demi heure l'après-midi), et entre une demi heure et trois quart d'heure de lectio divine par jour. Elles portent l'habit traditionnel, avec la guimpe. La communauté est consacrée à la Sainte Vierge et au Sacré Coeur, ces consécrations sont renouvelées tous les ans. Le monastère a été créé en 1946 pour permettre aux santés fragiles de vivre une authentique vie bénédictine, adaptée à leur santé. Il y a donc plusieurs aménagements. Le temps de sommeil est plus long (les Laudes sont à 7h30 et les Vigiles à 20h45). Les offices sont plus courts que la normale, la communauté à des autorisations spéciales de Rome pour cela. Les horaires sont vu avec la Prieure, suivant ce qui correspond le mieux à chacune, sauf en ce qui concerne les moments communautaires (offices, Chapitre, récréation, réfectoire - sauf au petit déjeuner qui peut être pris avant ou après Laudes -). Elles ont gardé l'usage du Chapitre des Coulpes, qu'elles essaient de faire régulièrement. Il s'agit d'une réunion pendant laquelle chaque soeur, en commençant par celles qui ont un rang plus élevé (Prieure, Sous-Prieure, membre du conseil, soeurs anciennes...), se met à genoux et demande pardon pour les fautes extérieures. Il ne s'agit pas d'une confession. Ce ne sont que les fautes extérieures qui sont abordées, par exemple, si on fait trop de bruit, qu'on ne respecte pas les horaires, qu'on est trop irritable, qu'on est souvent en retard... Les Constitutions prévoient que les soeurs se confessent toutes les deux semaines. Elles sont deux confesseurs et un troisième qui est un confesseur extraordinaire, moine à l'Abbaye Saint Pierre de Solesmes, qui vient une fois par trimestre. Les soeurs ne jeûnent pas à cause de leur santé. Elles ne mangent jamais de viande le vendredi et lors des Vigiles pénitentielles, pour les grandes solennités, elles suppriment un aliment au choix de leur petit déjeuner. Lorsqu'elles se trompent à l'office, ou qu'elles arrivent en retard, ou qu'elles font un grand bruit au réfectoire, elles se mettent à genoux au milieu de la pièce et attendent que la Prieure les autorise à se relever. Elles n'ont pas d'activité lucrative du fait de leur petit nombre, mais Mère Prieure en cherche une. Au réfectoire, il n'y a pas de service car elles sont trop peu nombreuses, chaque soeur va se servir. A l'un des repas (le midi ou le soir, cela dépend des jours et de qui est la lectrice), les nouvelles sont lues, à l'autre, un livre enregistré sur cassette est écouté. Il règne dans ce monastère une atmosphère de paix et de joie. Les soeurs sont très joyeuses et très accueillantes. Elles ont une hôtellerie dans laquelle elles peuvent recevoir des personnes pour une retraite. Elles vendent quelques produits monastiques au rez-de-chaussée de l'hôtellerie (leurs confitures et leur tilleul, ainsi que des produits d'autres monastères). Elles respectent une clôture papale stricte. Il y a une grille pour séparer le choeur des religieuses de la chapelle et des grilles au parloir, ouvertes en leur centre car elles ont voulu exprimer leur retrait du monde, et en même temps le fait qu'elles sont proche du monde par la prière. Elles ont une cuisinière et une aide ménagère. Les soeurs aînées avaient le droit à des heures de ménage ou de cuisine, et comme il y a peu de soeurs et qu'elles ne pouvaient plus assurer tout le travail nécessaire, Mère Prieure a préféré embaucher ces personnes. Elle a dit que leur vocation première c'est la prière et qu'il vaut donc mieux sacrifier le travail que la prière.
L'adresse des Bénédictines de Flée est : Monastère La Paix Notre Dame, 72500 FLEE (France).